Tim Frager


TimFrager portrait 1

Pays : France
Ville : Capbreton, Landes
Né en : 1979
Supports et techniques : toiles, bois, papier, techniques mixtes (acrylique, encre, collage…)

Né au Sénégal en 1979, j’ai passé ma petite enfance au Mali puis mon adolescence en Guadeloupe, une longue escale (1988-1998) qui renforcera à jamais mon attachement à la culture afro-caribéenne. En 1998, la découverte des grandes agglomérations en métropole, telles que Bordeaux ou Paris, est un véritable choc. Dès lors, la confrontation de mon vécu singulier avec cet environnement urbain totalement nouveau va générer chez moi une nécessité et un fort désir d’expression.

 

PARCOURS & EXPOSITIONS

    • 2017 : Lumen / Sortie 13, Pessac – Nature Brute, Casino d’Hossegor – Concrete Jungle / Olatu Leku, Anglet
    • 2016 : Orgatec Design Fair, Navailles, Cologne
    • 2015 : Blurred Line / Apetit Gallery, Bilbao
    • 2015 : Mix Cultures / iBoat, Bordeaux
    • 2014 : MOW / Atabal, Biarritz
    • 2012 : La voie est libre / Espace 29, Bordeaux
    • 2012 : exposition collective / Guadeloupe
    • 2009 : Mystic Cup / Prague

Rencontre avec Tim Frager

Comment êtes-vous devenu artiste ?
Disons que j’ai commencé à prendre conscience que j’avais des choses à dire et à revivre, à travers la peinture, à l’âge de 20 ans. Une manière pour moi de renouer avec mes racines africaines, et peut-être aussi avec le petit artiste que j’étais enfant, comme nous le sommes tous étant petit.

Comment définiriez-vous votre univers ?
Un univers qui mélange les couleurs et les symboles afro-caribéens, le tout dans un décor souvent urbain. A la croisée des chemins entre le mouvement de la Figuartion libre, le Street art et l’art naïf.

Quel artiste (mort ou vivant) aimeriez-vous rencontrer ?
J’aime bien le travail de Jenny Holzer avec ses messages lumineux percutants en noir, blanc et rouge et ses paysages textuels. J’aime bien aussi l’univers de Robert Combas pour sa force expressive et libre.

Pouvez-vous partager avec nous une anecdote artistique ?
Je peignais sur un transformateur ERDF, ce de manière légale puisque c’était une commande de la mairie, et dès le premier jour, une dame d’un certain âge s’avança vers moi et me dit :« C’est inadmissible de salir les murs de la sorte, moi j’appelle ça des tags! ». Sans trop me vexer, je répondis qu’il en existait de très jolis, et ajouta que le travail que je m’apprêtais à faire n’était pas tout à fait des “tags“. Je précisais aussi que la mairie avait vu et validé ce projet. Elle rétorqua aussitôt : « ah parce que vous êtes payé en plus pour faire ces tags? ». Je retournais alors à mes pinceaux… Tous les jours elle passait, tous les jours elle trouvait quelque chose à dire, et elle ne faisait pas dans la dentelle la petite dame. Et pendant qu’elle râlait, je continuais mes “tags“… qui au bout de deux semaines, eurent raison de ses préjugés, et me valurent même un petit: « ah mais c’est pas si mal en fait !»… J’en conclus que la peinture était un bon moyen de faire évoluer les mentalités et les idées reçues.