Jonathan Hindson


jonathan hindson artiste

Pays : France, Afrique du Sud
Ville : Bordeaux
Né en : 1963
Supports et techniques : Transferts et acrylique sur toile, fusain, photo, infographie

Je suis né en Afrique du Sud où j'ai vécu jusqu'à l'age de 11 ans. Je suis venu en France en 1974. L'Afrique du Sud est donc le pays de mon enfance. Peut-être est-ce pour cela que mon travail tourne essentiellement autour de la représentation de la mémoire, des questionnements sur l'appartenance et le rapport au temps. Dans mon travail, j'utilise autant la photographie que la peinture pour jouer sur le décalage qui existe entre une possible réalité objective, la perception que nous en avons et comment ce décalage influence notre rapport au monde.

PARCOURS & EXPOSITIONS

  • Expositions en France, en Afrique du Sud
  • Résidences en France, en Afrique du Sud, en Palestine, au Maroc
  • 1984-1991: Ecole des Beaux Arts, Bordeaux

Rencontre avec Jonathan Hindson

Comment êtes-vous devenu artiste ?
L'image est la langue dans laquelle je me sens le plus à l'aise. Tout est polysémique, le propos le plus grave se teinte d'ironie, la détresse peut être joyeuse.

Comment définiriez-vous votre univers ?
Inquiet, sensuel, instable. Je préfère les questions aux réponses.

Quel artiste (mort ou vivant) aimeriez-vous rencontrer ?
Jean Le Gac et William Kentridge. Mais aussi, Josef Koudelka, Kaloki Nyamai, Anselmn Kieffer, Alberto Giacometti, Nicolas de Staël, Egon Schiele, Leonardo da Vinci, Oscar Munoz, Hiéronymus Bosch, Pieter Breughel l'ancien…
Albert Camus, Herta Müller et aussi William Faulkner, Michel de Montaigne…
Philip Glass, Dmitri Chostakovitch et aussi Laurie Anderson, Franz Liszt, Claudio Monteverdi…

Pouvez-vous partager avec nous une anecdote artistique ?
J'avais fait une installation à partir d'un tapis de pigments. J'avais beaucoup travaillé pour concevoir un ensemble cohérent autour de la cartographie, l'orientation dans l'espace, l'utilisation de codes… Bref, j'avais une belle histoire autour de mon tapis. Un jour un spectateur m'interpelle en me disant qu'il lui avait fallu réfléchir, mais qu'il avait tout compris, et il m'a raconté l'histoire qu'il s'était raconté à partir du même tapis. Il n'y avait aucun point commun avec mes intentions, il n'avait rien perçu de ce que j'imaginais transmettre, mais il avait vraiment bien gambergé. J'étais ravi. Je me méfie de l'art qui s'imagine porteur d'un message, il n'y a rien de plus stérile.