Pays : France
Ville : Chirols, Ardèche
Né en : 1976
Supports et techniques :
linogravure sur papier, techniques d’impressions artisanales, installations in situ, scénographie
Benjamin ABOU aka SALAM a tiré son pseudonyme du dessin d’une salamandre stylisée à la craie pour évoluer jusqu’aux expressions calligraphiques multiples.
Depuis ces tracés furtifs, ses carnets n’ont cessé́ d’être noircis. Le travail sur la lettre a toujours animé le travail de l’artiste. Des déformations infinies sur les sketchbooks de l’époque, jusqu’aux recherches sur les typographies anciennes, SALAM est devenu peintre en lettres sur des enseignes et frontispices. Cette expérience sur des formats de plus en plus grands, l’a conduit à participer à des événements et festivals en peignant des anamorphoses.
Parallèlement, le travail sur les caractères typographiques l’a sensibilisé aux techniques d’impression mécaniques et artisanales. La linogravure a permis de faire converger ces recherches et à SALAM de rencontrer son public. A présent en galerie et sur différents événements culturels et artistiques, SALAM poursuit ses recherches graphiques et plastiques.
PARCOURS & EXPOSITIONS
- 2019 : live painting, Espigas, Marseille
- 2019 : exposition ‘Contrastes’, Galerie1809, Docks Village, Marseille
- 2018 : exposition ‘Inspiration Marseille’, Galerie1809, Entre2Murs, Marseille
- 2017 : exposition « au Deux Guingois », Marseille Vieux Port
- 2016 : exposition collective, Docks Marseille
- 2016 : exposition chez Bud skateshop, Marseille Friche Belle de mai
- 2015 : fresque pour l’événement « Back to the Future », Marseille
- 2015/2016 : exposition & fresque pour le festival POC, Marseille
- 2011 : diplômé en art-thérapie, spécialisation art-plastiques
- 2001 : diplômé de psychologie clinique
Rencontre avec Salam
Comment êtes-vous devenu artiste ?
Je dessine depuis longtemps mais je ne sais pas depuis combien de temps je suis artiste ! Peut-être depuis que j’expose mes productions et qu’elles sont acquises par des personnes qui me sont inconnues. J’ai griffonné beaucoup de papiers et autres matières, j’ai beaucoup jeté aussi, ne sachant que faire de ces traces. Puis ces traces sont devenues des carnets que je pouvais ouvrir aux proches et surtout laisser fermés ! Progressivement j’ai accepté le regard et la critique de chacun sur mes productions. Cette démarche m’a invité à travailler sur des séries, à explorer plus intensément des techniques et enfin à exposer ces recherches. Pour ce qui de ma formation, je n’ai pas d’enseignement artistique. Je suis devenu art-thérapeute au cours de mon expérience, ce qui ne m’a pas appris à peindre, mais à utiliser les médiations plastiques dans une relation thérapeutique.
Comment définiriez-vous votre univers ?
Mon univers graphique est empreint de B.D. dont je m’abreuve depuis que je sais tenir un livre, mais aussi d’un exercice constant d’observation de mon environnement : le jeu des formes dans la nature ou dans l’espace urbain, les typographies cachées dans l’espace publique, l’esthétique des visages âgés, la plastique d’une allure…. J’essaie de garder les yeux grand ouverts ! La B.D. et cette curiosité m’ont nécessairement conduit à observer les murs des villes et trouver un intérêt croissant pour le graffiti dans lequel je retrouvais ces styles d’expression ouverts à tous, libres dans leurs expressions et fruits de cultures croisées et multiples.
Quel artiste (mort ou vivant) aimeriez-vous rencontrer ?
Ils sont innombrables ! Pour avoir un peu fréquenté les festivals BD et attendu devant les tables à dédicaces, je ne trouve rien de pire que d’être face à un artiste dont on apprécie le travail pour lui dire « j’adore ce que vous faîtes » ! (référence à un collectif artistique monté il y a quelques années pour exposer des œuvres à 4 mains avec Florent Touchot). Je préfère une rencontre sincère et partagée, bref une rencontre ! Dire avec quel artiste ce serait, ça dépend des jours !
Pouvez-vous partager avec nous une anecdote artistique ?
J’essaie toujours de garder les « yeux grands ouverts », de garder un regard photographique sur mon environnement. Cela permet de trouver une source inépuisable d’inspiration et de s’émerveiller de l’infime, de l’anodin, du banal. Ainsi, alors que chaque matin j’empruntais le même chemin, à pieds, pour me rendre à l’hôpital où je travaillais alors, j’ai fait attention à l’espace urbain pour y déceler des caractères typographiques. Il en est résulté l’alphabet de toutes choses. Je pense régulièrement à ce travail comme un exercice constant d’observation du quotidien et de son environnement quel qu’il soit !

